mardi 25 mai 2010

Vous serez comme des dieux...

A l'heure où les média se plaisent à passer l'Eglise au crible de l'opinion du moment, le Cardinal Georges Cottier o.p. inverse le point de vue en proposant l'analyse d'un théologien catholique sur l'aventure de l'athéisme et ses péripéties contemporaines.
Refusant de considérer l'homme comme créature en relation avec un Créateur, l'athéisme ambiant, après avoir supprimé l'autre, se tourne vers des idoles pour satisfaire son besoin de religiosité.
Une approche anthropologique intelligente qui met à jour les limites et contradictions de l'athéisme ambiant pour ouvrir à un regard bienveillant sur l'homme d'aujourd'hui.

Conférence du Cardinal Cottier, Dominicain
Mardi 08 juin 2010
12h15 - 13h30
Av. du Mail 14, Genève - TPG arrêt Plainpalais
Entrée libre

samedi 22 mai 2010

Discours théologique : comme le souffle d'une brise légère?

Que peut dire la théologie catholique aux hommes et femmes d'aujourd'hui?
Face à l'expansion d'un discours papal et épiscopal jadis exceptionnel dont la fréquence et l'objet ne cessent de s'étendre; face à l'inadaptation de médias au traitement de questions complexes et au débat d'idées; Face à la privatisation du religieux et à son éclatement, le théologien catholique peut-il dire une parole qui soit entendue?
Oui, dit le frère Christophe Boureux o.p. (du couvent de La Tourette) aux frères de Genève qui l’ont reçu le samedi 22 mai 2010.
A condition que son propos soit en phase avec des réalités particulières. Le temps des “Sommes Théologiques” cherchant à tout englober dans un système intellectuel unique est révolu !
A condition aussi qu’il chuchote, comme le souffle d'une brise légère au coeur du débat de nos sociétés.
L’essentiel des propos du frère Christophe Boureux o.p. est paru dans la revue Sources ( mai-juin 2010) sous le tire: “Discours théologique. Quelle pertinence publique?"

dimanche 2 mai 2010

Massacres dans l'indifférence générale

Alors qu'une centaine de chrétiens viennent d'être victimes des luttes entre sunnites arabes et kurdes pour faire main basse sur le nord de l'Irak, l'opinion publique se complaît dans l'indifférence. "Ces gens là n'ont qu'à rentrer chez eux" disent même certains.

Attitude lâche et commode qui fait semblant de croire que les chrétiens d'Irak seraient des colons occidentaux implantés là bas et que des pays ethniquement et religieusement "purs" seraient la seule solution dans le monde d'aujourd'hui.

Malheureusement pour eux, les chrétiens sont chez eux en Irak. Ils n'ont nul autre lieu où aller. Evangélisés par l'Apôtre Thomas, alors que nous grimpions encore aux chênes pour y couper du gui, ils sont, eux, les premiers chrétiens. Arabes ou mésopotamiens, parlant souvent l'araméen, ils sont étrangers en Occident. Chrétiens, ils sont persécutés tant par les mouvements islamistes que victimes des rivalités entre les grands groupes du pays et les intérêts étrangers qui les appuient.

Cette fois-ci, ce sont des étudiants, garçons et filles comme les nôtres, qui ont été visés, blessés, défigurés à vie, mutilés, pour le seul fait d'être allé suivre leurs cours à l'université.

L'homme s'habitue à tout, même à la mort de l'autre. Pourtant, un jour il nous sera demandé: "Qu'as-tu fait de ton frère?"

Espérons que, ce jours là, les hommes, les femmes, les enfants assassinés pour leur foi seront là, eux, pour nous tendre la main.

fr. Olivier Poquillon o.p.